IP/07/1836
Bruxelles, le 3 décembre 2007
Le public n’a pas la même
attitude à l’égard des sciences dans les médias selon les
États membres
Dans les anciens États membres de l’UE,
la population est généralement ouverte à l’information sur
les sujets scientifiques, 62 % des personnes interrogées indiquant
qu’elles sont intéressées par la recherche scientifique. Mais ce
pourcentage n’est que de 38 % dans les pays qui ont adhéré
depuis 2004. Les chiffres s’échelonnent de 80 % pour la
Suède jusqu’à seulement 24 % pour la Bulgarie. C’est
là l’un des résultats d’une nouvelle enquête
Eurobaromètre qui porte sur la recherche scientifique dans les médias.
Cette enquête montre aussi une divergence quant aux sujets qui
intéressent le public, les nouveaux États membres exprimant leur
prédilection pour les technologies de l’information et l’espace
tandis que dans les anciens, ce sont la médecine, l’environnement et
l’énergie qui sont cités en priorité. L’enquête
sera présentée lors du premier forum européen sur le journalisme
scientifique, qui a lieu à Barcelone les 3 et 4 décembre. Au cours de
ce même forum seront également présentés un tout nouveau
guide européen de la formation au journalisme scientifique ainsi que deux
études évaluant les attitudes respectives des chercheurs et des
professionnels des médias à l’égard des pratiques, des
défis et des opportunités de leur travail au quotidien.
«Un très grand nombre d’activités scientifiques ont
un effet direct sur notre quotidien. Il est donc important que le public soit
informé de ces activités et ait un contact avec les
chercheurs», a déclaré M. Janez Potočnik, membre de la
Commission européenne chargé de la recherche. «Les médias
jouent un rôle fondamental dans ce domaine parce qu’ils transmettent
des informations sur les découvertes scientifiques mais aussi parce
qu’ils déterminent la manière dont les chercheurs et leur
travaux sont perçus par la société. J’espère que ce
premier forum européen sur le journalisme scientifique contribuera à
renouveler le dialogue entre les chercheurs et les médias.»
Les Européens approuvent généralement la manière dont les
sciences sont présentées dans les médias, avec un taux de
satisfaction de 56 %. Toutefois, 24 % des personnes interrogées
se disent mécontentes, 20 % n'ayant pas d’opinion sur le sujet.
La grande majorité des personnes interrogées juge que
l’information qui provient des médias est fiable (65 %),
objective (63 %), utile (60 %), diversifiée (57 %) et
suffisamment visuelle (57%). Toutefois, des critiques ont été
exprimées, qui portent sur le fait que les sujets seraient difficiles
à comprendre (49 %), trop peu en phase avec leurs préoccupations
(45 %) ou pas assez divertissants (51 %). D’une manière
générale, les personnes interrogées indiquent qu’elles
préfèrent que les informations scientifiques soient
présentées par les chercheurs (52 %) plutôt que par les
journalistes (14 %). En outre, elles ont exprimé une nette
préférence pour les sujets courts par rapport aux reportages plus
approfondis.
La télévision est le média le plus apprécié
(61 %) et celui jugé le plus fiable (47 %) pour
l’information scientifique, les chaînes traditionnelles (47 %)
étant préférées aux chaînes thématiques (27%).
Presqu’un Européen sur deux (49 %) lit des articles
scientifiques dans des quotidiens généraux et des magazines. Un
Européen sur trois environ écoute des émissions à la radio
(26 %) et consulte des informations sur internet (28 %) sur ce
thème. Pour plus d’informations et pour accéder aux
études et à l’enquête, voir:
http://ec.europa.eu/research/conferences/2007/bcn2007/
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