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Amélioration des relations entre l'UE et les pays du Conseil de coopération du Golfe

La Commission veut dynamiser les relations entre l'UE et le CCG en les fondant sur des intérêts politiques et de sécurité partagés, un cadre d'intérêts commerciaux, énergétiques et économiques puissants, des relations culturelles de qualité et une coopération entre leurs sociétés civiles.

ACTE

Communication de la Commission au Conseil, du 22 du novembre 1995, « Amélioration des relations entre l'Union européenne et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) » [COM(95) 541 final - Non publié au Journal officiel]

SYNTHÈSE

Contexte

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG), créé en 1981 et qui regroupe l'Arabie saoudite, le Koweït, le Bahreïn, le Qatar, les Émirats arabes unis et l'Oman, a toujours voulu depuis sa création établir des liens avec la Communauté européenne, y compris un accord de libre-échange toujours pas conclu.

Cependant, il existe depuis 1988 un accord de coopération qui vise à renforcer les relations et à préparer la négociation de l'accord de libre-échange. Depuis lors, la guerre du Golfe et les réticences du CCG vis-à-vis du contenu du texte, ont bloqué la conclusion de ce dernier accord. Les résultats concrets de l'accord de coopération restent également limités.

L'importance des relations UE-CCG réside dans leur haut degré d'interdépendance énergétique et économique, notamment en matière d'échanges et d'investissements. L'Union a besoin de l'énergie fournie par les pays du CCG, qui trouvent dans les États membres un grand marché absorbant une part importante de ses exportations de produits pétroliers raffinés, de produits pétrochimiques et d'aluminium. De sa part, l'UE est un des plus grands investisseurs dans le CCG.

Amélioration des relations

La Commission reprend les recommandations faites lors de la réunion ministérielle tenue à Grenade en juillet 1995 pour dynamiser les relations UE-CCG. Il s'agit de :

  • intensifier le dialogue politique;
  • intensifier la coopération économique, débloquant les négociations de l'accord de libre-échange;
  • mettre au point des instruments de coopération culturelle et scientifique en vue d'une meilleure connaissance mutuelle.

Le renforcement du dialogue politique est nécessaire à cause des lacunes existantes, telles que la rareté des réunions ministérielles. Ce dialogue donnerait aux parties l'occasion d'apprécier l'étendue de leurs intérêts communs dans les domaines politique et de sécurité. Le processus de paix au Moyen-Orient et la politique méditerranéenne pourraient également tirer profit de ce renforcement. En outre, ce dialogue permettrait d'aborder les questions des droits de l'homme, de la démocratie et de la prévention du terrorisme.

Par ailleurs, le renforcement du cadre des intérêts énergétiques et économiques peut bénéficier aux deux régions, au vu de leur interdépendance, car une augmentation des investissements du CCG dans le raffinage et les activités dérivées dans l'UE irait de pair avec une pénétration du capital UE dans le secteur de l'énergie et les secteurs connexes dans les pays du CCG. Un accord commercial préférentiel, qui bénéficierait aux deux parties, et la diversification de la base industrielle pour se préparer à l'ère de l'après-pétrole sont toujours des préoccupations pour le CCG. Un éventuel accord de libre-échange permettrait aux exportateurs économiques des deux parties d'augmenter leurs investissement croisés, de poursuivre leur intégration verticale et de conclure des alliances industrielles.

L'amélioration de la compréhension réciproque est un autre domaine dans lequel la Commission recommande de prendre des actions. À son avis, les relations ne sont pas concrétisées par un volume de contacts suffisant pour contribuer au développement des liens officiels. Ainsi, il est nécessaire de trouver de nouveaux champs de coopération et de développer les champs existants, tels que les technologies de l'information et de la communication, la coopération scientifique ou l'environnement. Pour la Commission, il existe un nouveau domaine-clé de coopération décentralisé, celui mené par la société civile et les organisations non gouvernementales, qui peut contribuer à la compréhension mutuelle. En outre, elle recommande l'ouverture d'une délégation à Riyadh, la capital d'Arabie Saoudite, qui n'existe toujours pas.

Finalement, l'amélioration qualitative des relations veut mettre en évidence le rôle que l'Europe joue dans la sécurité économique du CCG. D'après la Commission, des relations si importantes que celles UE-CCG ne peuvent pas être laissées à elles-mêmes. En outre, les relations UE-CCG complètent les relations bilatérales en leur ajoutant une plus-value régionale.

Conclusions et recommandations

La Commission conclut en invitant le Conseil à:

  • réaffirmer l'importance stratégique d'un CCG fort;
  • réaffirmer sa volonté de développer des relations;
  • prendre en compte les pays du CCG dans la stratégie communautaire pour améliorer ses relations avec d'autres régions, la région méditerranéenne en particulier;
  • réaffirmer sa volonté d'une qualité accrue dans ces relations;
  • renforcer la coopération politique UE-CCG au niveau ministériel.

De son côté, la Commission s'engage à rechercher les causes du blocage des négociations pour l'accord de libre-échange et la possibilité de présenter un mandat complémentaire de négociation sur les services. En outre, elle doit formuler des propositions pour l'application de l'accord de coopération et pour améliorer la compréhension mutuelle à travers la multiplication des contacts.

See also

Pour en savoir plus sur les relations UE-CCG, veuillez visiter le site de la DG Relations extérieures dédié à ce sujet (EN)

Dernière modification le: 04.05.2007

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